Google lance des tests dans son navigateur Chrome pour désactiver les cookies tiers. Cela aurait un impact sur la collecte de données analytiques, les publicités en ligne personnalisées et la surveillance de la navigation. Dans un premier temps, cette fonctionnalité sera disponible pour 1 % des utilisateurs de Chrome dans le monde, soit environ 30 millions de personnes, et un déploiement complet est prévu plus tard dans l’année.
Google sélectionnera les utilisateurs au hasard et leur demandera s’ils souhaitent « naviguer avec plus de confidentialité ». Google affirme que les modifications font partie d’une phase de test et prévoit un déploiement complet pour éliminer les cookies tiers à l’échelle mondiale. Cependant, certains annonceurs expriment des inquiétudes quant aux effets négatifs potentiels sur leur secteur.
Chrome de Google, le navigateur Internet le plus populaire au monde, suit les traces de Safari et de Mozilla Firefox d’Apple, qui proposent déjà des options pour bloquer les cookies tiers. Anthony Chavez, vice-président de Google, a décrit cette approche comme une élimination progressive et responsable des cookies tiers.
Les utilisateurs rencontrant des problèmes sur les sites qui dépendent de ces cookies seront invités à les réactiver temporairement. Cette décision s’inscrit dans le cadre de l’engagement plus large de Google visant à améliorer la confidentialité sur Internet.
Google vise à limiter le suivi par les cookies tiers et à améliorer la confidentialité grâce à son initiative Chrome Privacy Sandbox
Les cookies jouent un rôle crucial pour de nombreux sites Web, prenant en charge la publicité, l’analyse et la personnalisation. Pour les annonceurs, les cookies jouent un rôle déterminant dans le suivi des activités des utilisateurs, la fourniture de publicités ciblées et l’amélioration de l’expérience utilisateur globale. Cependant, Google vise à limiter le suivi via des cookies tiers et à améliorer la confidentialité grâce à l’initiative Google Chrome Privacy Sandbox. Cette initiative vise à éliminer progressivement les cookies tiers à l’échelle mondiale au cours du second semestre 2024. Toutefois, le plan est en attente de l’approbation de l’Autorité britannique de la concurrence et des marchés, qui répondra à tous les problèmes de concurrence restants.
Alors que Google souligne son engagement en faveur de la confidentialité des utilisateurs, les critiques, notamment dans le secteur de la publicité, affirment que les changements profitent principalement à Google. Phil Duffield, vice-président britannique de The Trade Desk, suggère que la solution de Google, Chrome Privacy Sandbox, ne peut que profiter à Google et appelle à des solutions qui protègent la vie privée des consommateurs sans entraver les revenus des éditeurs.
L’Autorité britannique de la concurrence et des marchés conserve le pouvoir de bloquer les projets de Google si elle détermine qu’elle pourrait nuire à d’autres entreprises. Alors que Google commence à tester la protection contre le pistage, les inquiétudes quant à l’impact sur les annonceurs et sur l’écosystème numérique au sens large deviennent persistantes.