L’UE a lancé une enquête sur la gestion par Meta et TikTok du conflit entre Israël et le Hamas. La Commission a demandé aux deux plateformes d’expliquer comment elles luttent contre les contenus illégaux et la désinformation en pleine guerre.
Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, l’UE a commencé à examiner de près les plateformes sociales pour détecter la désinformation et les faux contenus partagés par les utilisateurs. Le commissaire européen Thierry Breton a d’abord accusé X (Twitter) d’être une plateforme de « diffusion de contenus illégaux et de désinformation ».
Il a ensuite averti X et Meta de violer la loi européenne sur les services numériques (DSA). L’UE a également accusé X de « diffusion de contenus terroristes et violents et de discours de haine ».
La nouvelle enquête sur Meta et TikTok fait partie de l’initiative DSA de l’UE qui tient les plateformes sociales responsables du contenu qu’elles montrent aux utilisateurs. La Commission européenne a demandé aux deux sociétés de répondre à la demande d’ici le 25 octobre.
Meta et TikTok devraient expliquer à l’UE comment ils gèrent le conflit Israël-Hamas
La Commission européenne évalue les prochaines étapes après avoir examiné la réponse. Les plateformes s’exposent également à une amende pour « informations incorrectes, incomplètes ou trompeuses en réponse à une demande d’informations ». Ne pas répondre à temps entraîne également des amendes supplémentaires.
En vertu du DSA, les plateformes sociales devraient supprimer les publications susceptibles de mettre en danger la sécurité publique. Toute plateforme qui ne respecterait pas la loi s’expose à une amende pouvant aller jusqu’à 6 % de son chiffre d’affaires global. La Commission européenne a également adressé d’autres demandes à Meta et TikTok, notamment sur la manière dont ces plateformes protègent l’intégrité des élections et sur la manière dont elles protègent les mineurs.
Il reste à voir si X et Meta risquent une amende pour mauvaise gestion du conflit Israël-Hamas. Du côté X, le PDG affirme avoir supprimé ou étiqueté des dizaines de milliers de contenus liés au conflit. Yaccarino a ajouté que la plateforme a répondu à plus de 80 demandes de retrait de l’UE.
Alors que les plateformes sociales et l’Union européenne se disputent le traitement des données, Google a envoyé 8 millions de dollars de fonds de secours aux victimes de la guerre Israël-Hamas. Le fonds sera réparti entre les ONG locales.