Deux anciens employés de Samsung, M. Kim et M. Bang, sont rentrés de Chine en Corée plus tôt cette année. Ils ont été arrêtés pour fuite de propriété intellectuelle liée aux technologies DRAM de 18 nanomètres de Samsung. Les individus accusés, qui travaillaient pour la société chinoise ChangXin Memory Technologies (CXMT), auraient partagé des secrets cruciaux sur la technologie de mémoire Samsung, gagnant ainsi « plusieurs millions de dollars ».

Le Service national de renseignement sud-coréen (NIS) a signalé l’affaire et les suspects aux procureurs en mai, déclenchant une enquête. Les experts du secteur estiment (via l’agence de presse Yonhap) que les informations divulguées valent environ 2 300 milliards de wons (1,8 milliard de dollars). Cette affaire met en évidence les inquiétudes croissantes concernant les fuites de technologies de puces, les chiffres de l’industrie suggérant une multiplication par quatre de ces incidents au cours des cinq dernières années.

Outre les dommages financiers, la fuite de la technologie DRAM de 18 nanomètres de Samsung pourrait également avoir un impact sur son avantage concurrentiel dans ce domaine.

Le NIS et les procureurs ont concentré leurs premières enquêtes sur la technologie de dépôt de semi-conducteurs. M. Kim, un employé à la retraite de Samsung qui a rejoint CXMT en Chine, aurait partagé ses connaissances et ses technologies liées à ce domaine qui serait la propriété intellectuelle de Samsung. L’autorité a uniquement décrit la deuxième personne, M. Bang, comme un « ancien sous-traitant de Samsung » et peu d’informations sur lui et sa contribution sont connues.

Les fuites pourraient potentiellement avoir un impact sur sept autres processus de fabrication de semi-conducteurs Samsung, ce qui nécessiterait des enquêtes plus approfondies. Les procureurs ont demandé des arrestations pour violation de la loi coréenne sur la prévention et la protection des fuites de technologies industrielles, soulignant la gravité des allégations.

D’après l’analyse, la fuite présumée pourrait avoir des répercussions importantes pour Samsung, avec un contrôle du marché d’environ 40 %. La technologie divulguée pourrait non seulement entraîner des dommages financiers substantiels pour Samsung, mais également avoir un impact sur l’avantage concurrentiel de l’entreprise, compte tenu des années de recherche et de développement investies dans les technologies DRAM de 18 nanomètres. Le NIS a constaté une augmentation considérable des fuites de technologies de puces et a appelé à des sanctions plus strictes.

En réponse aux allégations, CXMT a publié une déclaration (via Reuters) affirmant son engagement à respecter les droits de propriété intellectuelle et à maintenir des mécanismes solides pour empêcher l’afflux d’informations de tiers en provenance de ses employés. Cependant, la société n’a pas fourni de commentaires plus précis sur la question du vol de propriété intellectuelle de Samsung.

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